En 2023, un touriste français sur TikTok s’est fait dérober son téléphone à Turin. Le tout, alors qu’il filmait une vidéo dont le but était justement d’expliquer pourquoi Turin est "la ville la plus dangereuse d’Italie". Buzz immédiat et déferlement de commentaires en cascade. Car depuis quelques années, la capitale piémontaise traîne une réputation de ville sinistrée, rongée par l’insécurité et le crime organisé. Sauf que : les données disent tout autre chose. En fait, il s’agit même d’une des villes les plus sûres d’Italie. Oui mais alors : pourquoi ce mythe ? Pour mieux comprendre, voici un guide complet qui répond à toutes ces questions :
- Pourquoi Turin est en réalité l’une des villes les plus sûres d’Italie (statistiques à l’appui)
- Les quartiers à éviter (ou à arpenter avec vigilance)
- Les meilleurs quartiers où loger
- Conseils pour un séjour sûr et agréable
- Que faire en cas de problème : numéros utiles et démarches rapides Avec ce guide, tu n’aurais jamais pu trouver une excuse aussi stylée pour ne pas aller à Turin.
Turin est-elle vraiment dangereuse ? Les faits en 2 minutes chrono
Vous pensiez ouvrir ce guide et tomber direct sur un warning façon "Gotham City: do not enter" ? Spoiler : on va casser quelques idées reçues. Les clichés ont la vie dure, mais les chiffres, franchement, ils n'ont pas vu le même film que vous.
Statistiques 2024 : Turin vs Milan, Rome & Naples
Impossible de se la jouer crédible sans un comparatif qui tache. D'après les classements du crime index Il Sole 24 Ore et divers rapports ISTAT/Eurostat (2024), la hiérarchie des "pire villes" pour être délesté de son smartphone, de ses AirPods ou d'un rein (ok, j'exagère) donne à peu près ça :
Ville | Vols simples (pour 100k hab) | Vols violents (pour 100k hab) | Pickpockets (2024, pour 100k hab) |
---|---|---|---|
Milan | ~510 | ~80 | ~390 |
Rome | ~430 | ~70 | ~350 |
Turin | ~400 | ~60 | ~330 |
Naples | ~320 | ~65 | ~260 |
En réalité, Turin est moins inquiétante que Milan et Rome selon les statistiques. Elle squatte le ventre mou du classement. Légende urbaine down.
Quel type de délinquance touche les touristes ?
- Pickpockets dans les tramways et marchés XXL (mention spéciale Porta Palazzo)
- Arnaques au bracelet ultra-rentables sur piazza Castello (si tu veux un souvenir pourri à 30€...)
- Faux contrôleurs GTT sur les lignes de métro ou tram avec des vestes trop clean pour être honnêtes
« Le nombre de vols a diminué de 8% à Turin en 2023 par rapport à l'année précédente » – Questura di Torino, Rapport Sécurité 2023
Oui mais non… Être parano ne sert à rien : la plupart des délits restent non violents et visent autant locaux que touristes mal réveillés.
Perception vs réalité : pourquoi le mythe persiste
Les clichés sur "l'ombre mafieuse du Piémont" et une ambiance sombre façon Batman persistent, mais ils ne reflètent pas la réalité. Merci Netflix (‘Suburra’), merci les polars des années 80 ! Mais entre la requalification post-industrielle, la gentrif' arty de Vanchiglia et le tourisme cosmopolite, la réalité est franchement plus "aperitivo en terrasse" que chasse au parrain.
Le mythe Gotham-style ? Il survit parce qu'on adore raconter qu'on a flippé... alors qu’en vrai, on s’est juste fait piquer une cannolo.
Quartiers de Turin à éviter (ou à arpenter les yeux grands ouverts)
Vous pensiez tomber sur de la friche post-industrielle peuplée d’ombres louches et de scooters vrombissants ? Il y a plus de spritz que de truands dans ces rues, mais certains endroits demandent tout de même un peu de vigilance. Voici le best-of des quartiers où la vigilance n'est pas un bug mais une feature.
Aurora & Porta Palazzo : marché XXL, pickpockets XS ?
Bienvenue à Aurora, terrain de jeu du marché XXL Porta Palazzo. Chaque matin (samedi = boss level), c’est une marée humaine qui déferle sous les arcades de la Piazza della Repubblica. On y trouve tout : légumes improbables, fringues douteuses… et pickpockets au palmarès régional. Corso Giulio Cesare marque la frontière avec des rues métissées, hyper vivantes.
Oui mais non… Ce n’est pas la mafia mais bien des groupes très organisés qui ciblent sacs ouverts et smartphones brandis façon panneau publicitaire. Locaux, étudiants Erasmus, badauds du dimanche : tout le monde prend tarif. Un habitant a raconté s’être fait subtiliser son portefeuille à 8h du matin… en achetant des tomates.

Astuce de survie : sac zippé devant vous, phone jamais dans la poche arrière – même si vous vous sentez « plus malin que les autres ». Spoiler bis : vous ne l’êtes pas.
Barriera di Milano & Via Cigna : l’héritage industriel sous tension
On entre ici dans le ring mythique des ex-usines Fiat et squats artistico-foireux.
La zone autour de Via Cigna a hérité d’un combo gagnant : taux de vol en hausse (+12% en 2023) et ambiance "nocturne à éviter sauf si tu tournes un docu trash". Le jour : va pour le street art; après 23h… Netflix, c’est cool aussi.
3 bons réflexes dans Barriera di Milano
- Privilégier les axes éclairés et fréquentés (Corso Giulio Cesare > ruelles random)
- Zapper tout déplacement solo tardif sur Via Cigna (surtout si Google Maps déconne)
- Ne JAMAIS sortir ton tel pour checker Insta au feu rouge (vécu: vol express devant kebab local)
Les chiffres ne mentent pas : Barriera di Milano reste LE spot où la police multiplie patrouilles et PV pour tapage & vols.
San Salvario by night : entre fiesta et arnaques au bracelet
San Salvario ? Cœur battant des nuits turinoises. D’un côté cocktails stylés rue Sant’Anselmo, de l’autre un ballet ininterrompu de vendeurs ambulants (roses fanées au prix d’une pizza), mini-arnaques au bracelet « free » (spoiler: rien n’est free). Franchement ? Les vrais dangers sont surtout les lendemains migraineux…
Le triangle Porta Nuova – Parc du Valentino via Via Baretti = safe zone si tu restes sur les artères animées. En after ? Sors groupé(e) ou booke direct un taxi appli (les scooters – next level danger).
Anecdote authentique croisée en terrasse : un barman italien qui t’explique qu’il s’est déjà fait refiler trois bracelets “porte-bonheur” dans la même soirée… sans jamais gagner à l’EuroMillions.
Zones sûres et stylées pour poser ses valises à Turin
On va pas se mentir : si tu cherches l’adrénaline façon Tom Cruise en mission urbaine, ces quartiers vont te décevoir… et c’est TANT mieux. Place à la crème de la crème, là où sécurité rime avec dolce vita (et où le bruit des sirènes est remplacé par celui d’un percolateur).
Crocetta : art nouveau, zéro stress
Ici, les arbres sont aussi droits que les habitants respectueux du code civil. Crocetta, c’est LE spot pour ceux qui veulent dormir sur leurs deux oreilles – même sans bouchons. Architecture art nouveau partout – balcons en fer forgé, moulures qui font pleurer les TikTokeurs déco –, ambiance ultra-bourgeoise assumée. Les Giardini del Fante sont nickels (zéro déchet, même le pollen hésite à tomber). Le marché de la Crocetta te donne une leçon de chic sobre à l’italienne chaque matin.
Présence policière visible rue de la Crocetta + Corso Vittorio Emanuele II = combo sécurité premium. Franchement ? Le seul risque ici, c’est d’attraper un torticolis à force de lever la tête sur les façades.

Quadrilatero Romano & Centro Storico : arcades, flics et gelato
Spoiler alert: c’est LE classique pour s’installer côté patrimoine sans flipper son code PIN toutes les 3 minutes. Les arcades protègent ton brushing ET tes affaires contre la pluie ET les pickpockets (merci aux caméras partout). Patrouilles régulières du côté de Piazza Castello et Via Garibaldi – là où ça bouge, ça surveille aussi.
- Avantages :
- Logements stylés à deux pas des meilleurs restaus, bars et musées
- Arcades shelter + vidéo-surveillance omniprésente
- Animation permanente mais ambiance bon enfant (même à minuit)
- Inconvénients :
- Ambiance parfois bruyante entre 18h et 1h du mat (team sommeil léger beware)
- Derrière Borgo Dora ou dans certaines ruelles excentrées après 23h : moins de passage = plus d’opportunités pour opportunistes (oui même ici...)
Résumé ultra-fastoche : dormir près de Piazza Castello = choix safe ; fuir les impasses sombres côté Dora tard le soir.
Vanchiglia gentrifiée : coffee-shop, street art et vigilance light
Vanchiglia est officiellement passée du statut « quartier doudoune crado » à « hipsterland » certifiée. On croise autant de baristas tatoués que de poussettes design. Cafés third-wave pour bruncher sur fond d’électro douce (mention spéciale pour les carrot cakes overpriced), galeries d’art indé collées aux salons vegan-friendly.
Mais spoiler alert: après minuit côté Po, prudence quand même – l’ambiance arty ne protège pas des pickpockets motivés par un iPhone mal rangé. Sécurité quasi-zen le jour ; vigilance light en nocturne surtout si tu t’aventures solo au bord du fleuve. Anecdote vécue : un pote s’est fait offrir… un flyer pour une expo au lieu d’une arnaque au bracelet. Il a failli se sentir insulté.
Conseils pratiques pour un séjour 100 % safe (et pas boring)
Vous cherchez l’équation ultime : zéro stress, zéro ennui ? Spoiler alert : la formule magique existe… sauf si vous êtes allergique aux applis et gadgets smart ! Voici le mode d’emploi urbain façon 2024, sans bullshit.
Se déplacer : métro, tram, taxi – ce qui craint ou pas
Le métro automatique GTT de Turin est l’un des meilleurs systèmes de transport régional. Entièrement automatisé, clim’ nickel, accès PMR partout et caméras à tous les coins. Même à minuit passé ça reste ultra-sécure* (mais évitez les wagons vides… même les locaux flippent un peu !). Les trams vintage ? Insta-friendly mais attention pickpockets sur les lignes bondées du centre.
Pour acheter son ticket comme un vrai Turinois·e sans galère :
1. Téléchargez l’app ToMove (Android/iOS)
2. Créez un compte (oui, il faut valider l’email sinon tu restes au quai !)
3. Rechargez via CB/PayPal et scannez le QR code à l’entrée du métro – done.
Si t’hésites après une soirée arrosée côté Via Nizza : taxi officiel only (appli FreeNow ou centralino local), jamais d’Uber random ou VTC volé sur WhatsApp.
Argent & gadgets : anti-vol 2.0 pour backpacks connectés
Oui mais non… Le k-way touriste + banane = combo perdant à Turin ! Aujourd’hui, c’est accessoires high-tech ou rien. /!
- Sac slash-proof (Pacsafe, Travelon) : résistant aux cutters de compétition.
- Portefeuille RFID : bloque les piratages CB dans la cohue.
- Tracker Bluetooth type Tile ou AirTag dans chaque bagage.
- eSIM locale pour localiser/locker smartphone perdu en 2 clics.
- Cadenas TSA mini pour casiers auberge/trains de nuit.
Checklist anti-galère Turin 2024:
- Sac slash-proof sécurisé
- Portefeuille RFID
- Tracker Bluetooth (Tile/AirTag…)
- eSIM italienne pré-chargée
- Cadenas TSA mini pour bagages/casiers
Résumé survival kit : plus tu ressembles à un agent secret geek, moins tu risques de finir en anecdote YouTube « Pickpocket Fail ».
Sorties nocturnes : l’aperitivo sans drama
San Salvario, Quadrilatero Romano ou Piazza Vittorio by night = vibes garanties… mais la vigilance ne part pas en vacances !
- Jamais de verre laissé seul au comptoir ni confié à des inconnus « trop sympas » (même avec accent turinois de rêve).
- Taxi officiel obligatoire en sortie de club/bar – repérez les stations légales autour de Via Nizza ou bookez via appli locale.
- Si tu rentres solo·e tard : reste sur les artères éclairées ; ruelles sombres = ambiance polar à deux balles.
- Pas de cash visible ni portefeuille sorti devant tout le monde – paiement sans contact FTW !
Que faire en cas de pépin ? Numéros utiles & procédures express
Parce que les galères, ça arrive même aux boss du travel game. Voici le starter pack pour éviter le ragequit si tu te fais dépouiller, ou juste si t’as un souci à Turin. Note : les policiers parlent rarement français – Google Traduction peut être utile.
Police, Carabinieri, Guardia di Finanza : qui appeler et quand
112 : Numéro d’urgence unique européen (police, ambulance, pompiers). Appelle direct pour TOUTE urgence vitale.
113 : Police nationale (Polizia di Stato) — vols, agressions, situations chaudes mais pas mortelles.
117 : Guardia di Finanza — problèmes de fraudes, arnaques financières… ou si tu découvres un business douteux (genre la boutique à souvenirs qui vend des Fendi à 20€...).
Résumé express : 112 pour la panique totale ; 113 pour dépôt de plainte « classique » ; 117 si ton banquier transpire.
Déclarer un vol : mode d’emploi turbo au commissariat Via Tirreno
Franchement ? Ici comme ailleurs en Italie, c’est la "denuncia di furto" obligatoire. Direction le commissariat principal de Turin (Via Tirreno ou Corso Vinzaglio). Pas de prise de rendez-vous — mais un brin de patience.
Pièces à présenter + timing moyen :
Documents | Où les trouver | Temps moyen |
---|---|---|
Pièce d'identité | Portefeuille/copie mail | 10 min |
Preuve d’achat objet volé | Mail/Facture smartphone | 15 min (si cloudé) |
IMEI téléphone | Boîte/ticket/paramètres | 5 min |
Carte bancaire volée | Appli banque/support | 5 min |
Déclaration assurance | PDF/compte client | 10 min |
Astuce : Prépare tout sur ton cloud avant le départ. Et prévois l’appli Google Translate parce que franchement… certains agents ne jurent que par le turinois pur jus.
Assurance voyage : lire (vraiment) la ligne franchise
L’assurance voyage « tout risque » n’existe pas — spoiler alert: LA franchise est souvent salée! Avant le départ, lis bien le montant non remboursé en cas de pépin (souvent entre 75 et... 400€ selon l’objet!). Les compagnies exigent une "denuncia" officielle et des preuves d’achat.
FAQ éclair : les 3 questions que Google te pose déjà
Turin est-elle plus dangereuse que Milan ?
Spoiler alert: Milan reste leader national du « top vol à l’arraché » (taux de criminalité général plus élevé, vols et cambriolages en tête, cf. Crime Index 2024). Turin affiche un score bien plus chill côté criminalité violente et délits contre les personnes. Bref, la vraie Gotham italienne, c’est Milan.
⭐️⭐️ (2/5) risque global
Puis-je me balader seul·e la nuit ?
Franchement ? Si tu restes dans le centre (Piazza San Carlo, Corso Vittorio), c’est plutôt no-stress même en solo. Évite juste les zones désertes ou derrière Porta Nuova après minuit – basique mais efficace ! Les pickpockets bossent tard, pas les mafieux.
Manifestations & matchs de foot : faut-il fuir le centre ?
Lors des gros matchs Juventus ou manifs près de Superga, la police sort le grand jeu (barrages mobiles, surveillances drones). L’ambiance peut monter d’un cran mais bastons massives = mythe ; risques: pickpockets et foules compactes, pas ultra-violence. Reste à distance et check Google Maps avant de foncer tête baissée !
Conclusion : Turin mérite le détour, même si tu flippes un peu
Les données contredisent les mythes : en 2023, 2,5 millions de touristes ont visité Turin (source : Statista), et le trafic aéroportuaire a augmenté de +23%. Spoiler alert: personne n’a été kidnappé par la mafia piémontaise—au pire, tu repars avec un portefeuille plus léger et quelques stories TikTok #TurinSafety. Oui mais non… arrête de psychoter devant Netflix, la vraie vie c’est dolce vita et espresso en terrasse. Bref, Turin = vibe urbaine safe, et tous ceux qui flippent ratent juste la hype. Game over pour les légendes urbaines.